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Pause estivale ?

#29 - Un entretien de la bienveillance avec The Alchemists par Henri Lastenouse & Karine Lazimi Chouraqui de l'Académie The Alchemists


Crédit photos : Unsplash.com - Maximilian Weisbecker

Henri Lastenouse : si vous deviez dessiner la sortie de crise pour la (ou le) CEO d’une entreprise de votre secteur, à l’heure où la promesse d’une immunité vaccinale est promise pour le troisième trimestre 2021, quel devrait-être, selon vous, sa première décision ?


En cette période, où un quatrième confinement est loin d’être certain, mais signifierait à nouveau beaucoup (trop...) d’argent injecté dans le système, la priorité pour une entreprise est peut-être de s’interroger sur les modalités de « stockage » de sa valeur ajoutée, une fois produite. Cela fait maintenant près de 35 ans que les enjeux d’inflation et de valeur intrinsèque de la monnaie sont passés au second plan des préoccupations des entreprises. Aujourd’hui pourtant, faut-il parler de bulle financière dans des domaines aussi différents que l’Immobilier ou les crypto-assets, ou alors, commencer à s’interroger sur la valeur réelle du thermomètre monétaire ?


Karine Lazimi Chouraqui : quelles sont les mutations dans l’organisation du travail imposées par la pandémie depuis plus d’un an qu’il faut maintenant pérenniser au sein de l’entreprise ?


Avec la fin du présentiel, un tabou formidable a été brisé et sans perspectives de retour, tant la démonstration a été faite durant la pandémie de la pertinence de la formule...avec des conséquences qui dépassent les enjeux d’ergonomie du travail et de nos vies privées. Aujourd’hui, la question pour le monde notamment des cols blancs est bien plus radicale. A savoir, la place qu’il leurs restera au sein d’une économie qui va s’ouvrir aux délocalisations par le télétravail d’une part, et aux délices de l’intelligence artificielle d’autre part. Avec la généralisation du télétravail, les risques de délocalisation dépassent définitivement le rivage des seuls emplois industriels....En parallèle, l’absence d’incarnation d’intelligences artificielles au sein de l’entreprise est bien moins troublante dans un cadre de travail où le distanciel devient la norme.


Henri Lastenouse : cette pandémie a surtout mis en évidence nos fragilités face aux mutations, notre capacité insuffisante à nous adapter... comment ne pas se tromper, anticiper, sur quoi agir pour conjuguer court et moyen terme, au moment de choisir un cap pour le monde d’après ?


un autre effet de la pandémie a été de révéler que les enjeux de géopolitique constituaient un frein bien plus puissant à la mondialisation que les considérations éthiques des mouvements altermondialistes ! Il est maintenant clair qu’il devient dangereux pour un acteur économique de se retrouver sur une mauvaise diagonale à l’heure d’une expression forte de leur souveraineté par les uns et les autres. La saga du pipeline gazier entre la Russie et l’Europe de l’Ouest, dont l’Allemagne, est à ce sujet particulièrement édifiant. Choisir un cap pour le monde d’après, c’est aussi savoir « rendre à César ce qui appartient à César » !


Equipe de publication : Henri Lastenouse et Karine Lazimi Chouraqui


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