Pas de Transformation Numérique bienveillante sans Confiance
#23 - La bienveillance par Stéphane Amarger de l'Académie des Alchémistes
La crise sanitaire a rompu les liens physiques et démontrer que les liens numériques étaient devenus vitaux pour assurer la continuité de l’Etat et celle des activités économiques, ou plus simplement, pour maintenir vivant notre tissu social.
Le 17 mars 2020, ce ne sont pas moins de 40% des salariés des entreprises Françaises qui étaient passées au télétravail, contre 28% au sortir des dernières grèves sur les retraites. Une expérimentation à grande échelle en un temps record, à base d’outils hétéroclites, donnant accès mais sans réel contrôle, aux infrastructures et aux données sensibles des entreprises !
Or, ces outils souffrent de graves failles de sécurité entraînant des fuites de données personnelles ou confidentielles. Seul le déploiement de véritables outils de confiance numérique (identité numérique, signature électronique), promus par les règlements européens eIDAS et RGPD, permettront à l’avenir aux citoyens de travailler connectés avec les services publics ou leurs entreprises. Il sera alors possible pour l’ensemble des entreprises européennes (en particulier les PME qui sont les plus gravement touchées par la crise sanitaire) d’effectuer à distance, et de manière sûre, les opérations nécessaires à la continuité des activités économiques (contrats, transactions, facturations, paiements, …).
La vague du télétravail se propagera quelle que soit l’issue de la crise sanitaire. Il faut donc accélérer la mutation numérique de notre continent pour rendre son économie plus souveraine et plus résiliente. Produire localement de la confiance et par extension de la bienveillance numérique via une politique volontariste des autorités nationales et européennes pour soutenir l’émergence de technologies et de tiers de confiance qui soient européens, voire nationaux.
Qu’attendons-nous ? Allons-y ?
Equipe de publication : Henri Lastenouse et Karine Lazimi Chouraqui