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Lehman Brothers outre Rhin ?

#25 - L’un des géants énergétiques allemand UNIPER vient soudainement d’annoncer qu’il entamait des pourparlers avec le gouvernement allemand pour un éventuel renflouement. Article rédigé par Henri Lastenouse et Karine Lazimi Chouraqui

Crédit photo: Markus Winkler - Unsplash

L’un des géants énergétiques allemand UNIPER vient soudainement d’annoncer qu’il entamait des pourparlers avec le gouvernement allemand pour un éventuel renflouement. Faut-il dès lors évoquer le scénario dit de « Lehman Brothers » comme récemment le ministre allemand de l’Economie ?


La réduction de l’offre russe a durement frappé UNIPER, qui annonce ne recevoir que 40% de ce qu’elle demande à Gazprom. L’entreprise a dû remplacer le gaz russe moins cher, acheté dans le cadre de contrats à long terme, par des fournitures plus chères, achétées sur le marché spot, à un moment où le prix du gaz explose. Alors qu’UNIPER a déjà vendu sa production de gaz et d’électricité à prix fixe, l’effet de ciseaux est immédiat avec un écart grandissant entre les coûts et les revenus.


Les estimations sur les montant perdus par UNIPER chaque jour varient entre 30 à 40 millions d’euros. Sur une année, cela équivaut à près de 11 milliards d’euros, voir près de 15 milliards d’euros en fourchette haute.


Voilà une première idée des montants en jeu pour éviter un effondrement du marchés de l’énergie en Allemagne. Car, même si Uniper a la plus grande exposition, elle n’est en aucun cas la seule entreprise énergétique allemande confrontée à cette situation difficile. Ses concurrents énergétiques VNG et RWE sont aussi exposées, bien que pour l’instant RWE ait déclaré qu’elle disposait de suffisamment de liquidités…


Une dernière option, la moins bienveillante, sera, comme lors de la crise de 2008, de répercuter les coûts de la crise énergétique sur les particuliers et clients ! Le gouvernement pourrait le permettre, ce qui impliquerait de modifier les termes des contrats d’approvisionnement existants, alors que l’Allemagne vient de passer à l’étape 2 de son protocole d’alerte en matière de sécurité d’approvisionnement en gaz la semaine dernière.


D’une manière ou d’une autre, la facture de la non résilience énergétique de l’Allemagne aura un prix élevé, que ce soit pour le gouvernement, l’industrie ou les consommateurs…et donc « in fine » pour l’ensemble du Marché Unique européen…


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Equipe de publication : Henri Lastenouse et Karine Lazimi Chouraqui


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