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  • Photo du rédacteurThe Alchemists

100 jours pour l’Europe !

#15 - La bienveillance par l'Académie des Alchémistes

Gonzague Dejouany, Lucille Desjonquères, Henri Lastenouse, Karine Lazimi Chouraqui,

Luisa Munaretto et Michel Paolucci

Crédit photo : Unsplash

Nous sommes en guerre, nous répète inlassablement notre Président. Soyons lucides, très vite notre succès sur le front sanitaire sera contingent du front économique. Avec les semaines qui passent, se dessine une course contre la montre entre le temps du confinement, qui est celui de l’épidémie, et la capacité de résilience de nos économies. Rien ne sera possible avec un chômage massif perdurant plus de quelques semaines …


Alors, quel patrimoine économique faut-il prioritairement accompagner – voire sauver – dans les 100 jours à venir ? La question est posée, que l’on considère des entreprises clefs pour nos chaînes de valeur, notamment dans les territoires, ou qu’il s’agisse de technologies ou d’innovations qui risquent de disparaître … ou de partir ailleurs. Sans oublier de s’intéresser aux initiatives incroyables de la société civile, nées depuis le début de l’épidémie.


Au nom de tout ce « patrimoine actif français et européen », l’heure est à l’action dans le sillage de la Banque Centrale Européenne, seule garante crédible de la solidarité européenne à ce jour comme le fut déjà Mario Draghi lors de la crise de l’Euro. Dans ce contexte inédit, où nos sociétés affrontent avec « la mort en prime time » leur propre limite anthropologique, tous les concours, toutes les options sont à envisager. Il n’existe, face à cette crise sans précédent, aucune vérité d’évangile au-delà du fait scientifique.

Il n’en demeura pas moins qu’il existe un principe fondamental selon lequel chaque acteur économique a réussi grâce à son appartenance à un écosystème vertueux, auquel il se doit de contribuer dans les périodes de croissance et dans les périodes de crise, comme celle que nous vivons actuellement. Il est temps de rappeler ce que nos plus belles réussites européennes doivent à l’existence du Marché Unique et plus largement au projet européen ! Cela concerne aussi bien les fleurons industriels que le patrimoine de leurs fondateurs… Bref, si l’Europe a fourni des « consommateurs faciles » aux entreprises, grâce au Marché Unique, pour une pure  «extraction de la valeur », elle doit maintenant exiger des acteurs économiques qu’ils s’intéressent à l’ensemble de l’écosystème. Il va être temps de parler de « construction de valeur ». Aujourd’hui, il est prioritaire de relancer pour accroître la consommation et stabiliser la fidélité des clients, mais investir des ressources financières pour contribuer à la sécurité sanitaire des consommateurs semble « un tabou » pour les acteurs économiques européens. Les premiers bénéficiaires du Marché Unique sont à présent attendus autour d’une action publique-privé efficace et pragmatique !

Alors, où sont-ils ? Quelles sont leurs propositions au-delà des principes de RSE communiquées dans tous les médias ?


Agissons tous utilement dans les 100 jours à venir, ici et maintenant. Commençons par la création de lieux de rencontre des énergies publiques et privées, qui mobilisent les talents indispensables, les secteurs clefs, et les productions qui sauvent, autour d’un label commun comme « équipes  Force France-Europe». Puis proposons de les dupliquer au sein de l’UE.

La tâche est immense pour corriger l’abandon d’une génération entière, qui semble avoir oublié que l’Innovation doit d’abord servir l’amélioration de la Condition Humaine ! Pourtant, à ce jour, nous ne sommes plus en mesure de fabriquer d’aspirine à demeure depuis dix ans !

Equipe de publication : Henri Lastenouse et Karine Lazimi Chouraqui

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